S’il est besoin de montrer l’ampleur des domaines dans lesquels la communauté internationale a travaillé pendant des décennies, voici un échantillon de thèmes des Conventions internationales négociées dans le cadre des Nations Unies :
– l’élimination et la répression du crime d’apartheid (1973)
– contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement (Unesco-1960) ;
– l’abolition de l’esclavage, de la traite des esclaves et des pratiques analogues (1956)
– l’égalité de rémunération entre main-d’œuvre masculine et féminine pour un travail de valeur égale (OIT -1951)
– statut de réfugiés (1951) des apatrides (1954)
– prévention et la répression du crime de génocide (1948)
– contre la torture et traitements cruels, inhumains, dégradants (1984)
– protection des personnes contre les disparitions forcées (2010)
– élimination de toutes formes de discrimination raciale (1965)
– protection des travailleurs migrants et leurs familles (1990)
– droits de personnes handicapées (2006)
– l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (1979)
– répression de la traite des êtres humains (1949)
– peuples indigènes et tribaux (OIT-1989)
– contre la corruption (2003)
– Convention relative aux droits de l’enfant (1981), suivi des Protocoles facultatifs: a) sur – relative aux droits de l’enfant (1981), suivi des Protocoles facultatifs sur l’implication d’enfants dans les conflits armés, sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, etc…
Premièrement : Y a-t-il un seul pays au monde qui peut se prétendre non concerné par un seul de ces sujets ? Y a-t-il un seul pays au monde qui oserait prétendre ne pas avoir besoin d’une forme ou une autre de coopération internationale face à une seule de ces difficultés ?
Deuxièmement : il est absurde que dire que « les droits humains ne servent à rien, puisqu’en réalité les problèmes s’aggravent, » alors qu’ils ont été utilisés dans de très nombreuses situations, d’abord en les détectant, en les analysant, et en formulant des objectifs. Ils ont généré des progrès réels pour le sort de millions de personnes.
Mais les droits humains sont imparfaits parce qu’humains : ils ne sont nés ni de source divine, ni de génération spontanée. Voulus par les États, ceux-ci devraient maintenir le chantier des révisions régulières pour les rendre plus efficaces et donc renforcer leur légitimité, plutôt que de les dénoncer comme étant des chiffons de papier, ou une atteinte à leur souveraineté.
Par exemple, on pourrait engager une révision de la Convention de 1951 sur les réfugiés : 75 ans plus tard, est-elle toujours adaptée aux volumes et aux formes des migrations contemporaines ?
Même si les droits humains mènent une existence misérable, ils ne sont pas responsables du contexte historique de leur naissance, ni des manipulations dont ils font l’objet, ni de progrès jugés insuffisants.
Ils n’en conservent pas moins leur fondement et leur raison d’être.
Les accidents de la route ont-ils invalidé le Code de la route ?
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(Cf. le livre « Des droits qui dérangent ? « , édité sur Amazon, en version digitale et en version papier : https://urlr.me/DHvmnJ )