Dans l’éventail des régimes politiques, il y a au moins cinquante nuances entre une démocratie (jamais parfaite) et une dictature (multiforme), avec un curseur qui peut se déplacer de manière insensible ou de manière violente, selon les leaders et selon les idéologies.
Il y a pourtant un symptôme déterminant dans la prévision d’un régime dictatorial, lorsqu’un pays qui a signé et ratifié le Statut de Rome (négocié et adopté par 120 pays en 1998) créant la Cour Pénale Internationale (CPI), retire sa signature pour se soustraire au risque d’être poursuivi pour génocide, crime contre l’humanité et crime de guerre.

» Le Burkina-Faso, le Mali et le Niger ont annoncé le 22 septembre, leur retrait immédiat de la Cour Pénale Internationale. L’argument principal avancé par les trois pays est que la CPI, loin de jouer un rôle impartial, serait devenu un outil au service des puissances impérialistes, rendant une justice sélective et biaisée, écrit Le Djely*, qui se demande si cette rupture ne constitue pas un recul (en) choisissant de s’écarter d’un système qui, malgré ses imperfections, reste l’un des rares mécanismes internationaux capables de juger des crimes de guerre et de violations des droits humains à l’échelle mondiale. – « Courrier international » – 25.09.2025
Depuis sa création en 2002, la CPI a traité de nombreuses situations survenues en Afrique (quoique le plus souvent sur plaintes de gouvernements africains eux-mêmes…), mais depuis quelques années, les situations qui lui sont soumises concernent des pays d’autres régions du monde (Russie, Israël, etc) : et beaucoup d’autres leaders de pays devraient être poursuivis (car, en matière pénale, les poursuites concernent des individus, et non des États).
Se retirer d’un engagement international concernant les crimes les plus graves est un message clair de ce qu’un régime se réserve de faire en toute impunité avec son propre peuple et avec les pays voisins.
Site d’information : https://ledjely.com/2025/09/23/justice-internationale-laes-dit-non-a-la-cpi/
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Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (1998) :
https://www.icc-cpi.int/fr/publications/textes-juridiques-fondamentaux/statut-de-rome-de-la-cour-penale-internationale
(Cf. le livre « Des droits qui dérangent ? « , édité sur Amazon, en version digitale et en version papier : https://urlr.me/DHvmnJ )