Mireille DELMAS-MARTY, juriste internationale et professeure au Collège de France, se révèle, une fois de plus, comme un des rares esprits ouverts à l’innovation juridique dans une vision universelle, à l’occasion de la parution du 4 ème tome de son oeuvre « Les forces imaginantes du droit », intitulé « VERS UNE COMMUNAUTE DE VALEURS « .
Dans une intervie-radio, sur France-Culture, le 21 février 2022, à la question de savoir si son livre n’aurait pas pu s’intituler » Faisons un rêve « :
Réponse :
(…) » C’est un rêve qui se nourrit de ce qu’on peut observer dans la réalité. L’imagination est indispensable si on veut être en prise sur la réalité. Parce qu’on est dans un monde qui change extrêmement vite…
Le réel change tout le temps, prenez la construction européenne : à peine a-t-on commencé à saisir ses formes qu’elle a déjà changé de forme… Donc on est dans un monde, si on veut être réaliste, c’est à dire en prise avec le réel, il faut être imaginatif. Cela paraît contradictoire parce qu’on a tendance à penser que l’imagination, c’est s’évader du réel.
Or faire un rêve, si on se nourrit du réel, cela permet d’être en prise sur le réel, donc il ne faut pas opposer le rêve à la réalité, ou l’idéalisme au réalisme, cela va ensemble, main dans la main.

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(Cf. le livre « Des droits qui dérangent ? « , édité sur Amazon, en version digitale et en version papier : https://urlr.me/DHvmnJ )