En Ukraine, » depuis le début de la guerre, 19 546 mineurs ont été déportés en Russie, selon les autorités ukrainiennes. Si environ 1 200 d’entre eux ont pu revenir, grâce aux efforts de familles et des ONG, les autres se retrouvent “rééduqués” sous de nouveaux noms, élevés dans des familles russes et exposés à l’endoctrinement et à la propagande russes. “Ils lui ont fait croire que l’Ukraine était détruite, qu’il mourrait de faim s’il revenait”, témoigne Kseniia Koldin, dont le petit frère Serhii, 11 ans, a refusé de parler à ses proches à son retour d’un foyer russe. » (Courrier International – 22.07.2025)
Ce qui se passe en Ukraine en 2025 n’est jamais que la suite d’une litanie d’enlèvements d’enfants par décision d’un État, ce qui est devenu un crime contre l’humanité.

Pour rappel :
En Grande-Bretagne, « Le Royaume-Uni a pourtant une histoire douteuse en matière de «protection de l’enfance » depuis le 19ème siècle. L’un des épisodes les plus dramatiques a duré 70 ans : les enfants volés aux familles pauvres étaient envoyés en Australie dans le cadre du programme d’état « Migrant Children » pour y créer « une bonne souche blanche » ! 40 ans après la fin du programme, au début de l’année 2010, Gordon Brown, David Cameron et Nick Clegg ont produit des excuses publiques à la Chambre des Communes pour ce désastre historique. » (…) – http://jprosen.blog.lemonde.fr/2011/02/05/gers-des-relents-de-la-ddass-de-jadis-413/
En Argentine, « en 1976, les forces armées prirent le contrôle du gouvernement argentin (…) et causèrent la disparition de 30.000 personnes de tous âges, provenant des milieux sociaux les plus divers. Parmi les disparus, on dénombre plusieurs centaines d’enfants qui furent kidnappés avec leurs parents ou qui naquirent dans des centres de détention clandestins où leurs mères enceintes avaient été emmenées.
Plusieurs de ces enfants furent enregistrés comme enfants appartenant à des membres des forces de répression ; certains furent abandonnés alors que d’autres furent laissés dans des institutions en tant qu’enfants sans identité. De cette manière beaucoup d’enfants disparurent et leur identité fut détruite, les privant ainsi de leurs droits, libertés et familles naturelles. » (…) https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/publications/magazine-amnesty/2015-1/argentine-les-petits-enfants-de-l2019espoir
En Australie,« L’expression « générations volées » (« Stolen Generations » ou « Stolen Children »), utilisée parfois au singulier (« génération volée » ou « Stolen Generation »), désigne les enfants d’Aborigènes australiens et d’indigènes du détroit de Torres enlevés de force à leurs parents par le gouvernement australien depuis 1869 jusqu’en 1969 environ. Ces enfants étaient le plus souvent des métis de mère aborigène et de père blanc. Ils furent placés dans des orphelinats, des internats, ou bien confiés à des missions chrétiennes ou à des familles d’accueil blanches. (…) – https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rations_vol%C3%A9es
En France, « Dans les années 1960 et 1970, la DDASS de la Réunion a transféré en métropole plusieurs centaines d’enfants abandonnés ou retirés à leurs parents. Ils étaient alors confiés à des familles ou à des institutions situées principalement dans le Massif central et le Sud-Ouest. Aucun voyage de retour n’était prévu. Ce transfert a été un échec : malgré quelques réussites individuelles, la grande majorité a souffert du déracinement, de la solitude, du racisme, du chômage. Quarante ans plus tard, des anciens pupilles ont intenté un procès retentissant à l’État, réclamant des centaines de milliers d’euros de dédommagement. Faut-il, comme eux, relier cet épisode aux pages les plus noires de l’histoire de France, l’esclavage et la déportation ? Ce transfert d’enfants incarnerait-il un néo-colonialisme qui n’ose pas dire son nom ? (…)
http://livre.fnac.com/a1990253/Ivan-Jablonka-Exil-d-enfants-transfert-de-pupilles-reunionnais-en-metropole#ficheResume
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Statut de Rome (Cour Pénale Internationale)
Article 7. Crimes contre l’humanité
1. Aux fins du présent Statut, on entend par crime contre l’humanité l’un quelconque des actes ci-après lorsqu’il est commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque :(…)
d) Déportation ou transfert forcé de population; (…) Par « déportation ou transfert force de population », on entend le fait de déplacer de force des personnes, en les expulsant ou par d’autres moyens coercitifs, de la région où elles se trouvent également, sans motifs admis en droit international;(…)
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(Cf. Chapitre 15 du livre « Des droits qui dérangent ? « , édité sur Amazon, en version digitale et version papier :https://urlr.me/DHvmnJ )