(…)   » Aucun homme, quel qu’il soit, ne doit se mesurer avec les dieux. S’il se dresse vers le ciel et touche les astres de sa tête, ses pieds incertains ne trouvent alors d’appui nulle part et il devient le jouet des nuées et des vents.
              Si de ses membres fermes et vigoureux il se tient sur le sol inébranlable et immortel de la terre,  il n’arrive pas seulement à égaler le chêne ou la vigne.
             Où est la différence entre les dieux et les hommes ? C’est que devant les premiers bien des vagues s’écoulent en un flot éternel : nous autres, la vague nous soulève, la vague nous engloutit, et nous disparaissons.
             Un petit cercle enferme notre vie, tandis que des milliers de générations s’ajoutent incessamment à la chaîne de leur existence. « 

Extrait de l’ « Anthologie de la littérature allemande « 
(Ed. Delagrave – 1932 – p 177). Réflexion intitulée :
«  Bornes de l’humanité  » (« Grenzen der Menschheit » )

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(Cf. le chapitre 1 du livre « Des droits qui dérangent ? « , édité sur Amazon, en versions digitale et papier : https://urlr.me/DHvmnJ)