Le mot Occident sert souvent à dénoncer une civilisation dominée par les pays développés en vue de l’exploitation économique de pays démunis. Ce qui n’est pas une opinion, mais une réalité historique. Le modèle de développement économique occidental est perçu comme destructeur des valeurs traditionnelles.
A quoi s’ajoute, à juste titre, l’hypocrisie du double langage dans l’usage des droits humains de la part des pays occidentaux eux-mêmes. L’hypocrisie dans la manipulation des droits humains est la chose du monde la plus partagée…
Le terme Occident est aussi utilisé dans un tel éventail de définitions possibles qu’il n’est parfois plus qu’un terme émotionnel, comme une girouette pour débats binaires : on est pour ou contre l’Occident. Est-ce une référence géographique, économique, culturelle, politique et géo-stratégique ?
De nombreux pays ressassent, avec fermeté, le même leitmotiv : ils veulent promouvoir « une communauté globale de destin pour le XXIe siècle, qui ne peut se réaliser que sous la forme d’une civilisation post-occidentale débarrassée des droits humains générés par un Occident décadent. »
Leurs propres peuples ont-ils été consultés ?
Qu’y a-t-il sur le marché des modèles alternatifs de civilisation ?
Le modèle chinois, tel qu’appliqué au Tibet ou chez les Ouïghours ? Mainmise sur les ressources naturelles des pays africains, menottés par leurs dettes ?
Le modèle russe, tel qu’appliqué en Tchétchénie ? (enlèvements, détentions illégales, tortures) en Syrie ? en Ukraine ?
Le modèle iranien ? 975 exécutions capitales en 2024, selon les ONG internationales ;
Le modèle taliban ? Interdictions d’aller à l’école pour toutes les filles à partir de 12 ans, et interdiction aux femmes de prendre la parole, de chanter en public, ni d’apparaître aux fenêtres ? ou bien le Califat islamique ? Se convertir à l’islam ou la mort ?
En réalité, revendiquer une civilisation post-occidentale apparaît comme une incohérence, car il s’agit plutôt de rejeter radicalement toute forme de régime politique démocratique : l’Occident reste uniquement un horizon comme référence économique. Mais ces régimes estiment insupportable de devoir respecter les libertés individuelles de penser, de se déplacer, ou de religion, en prétextant de promouvoir l’idée une vision asiatique, russe ou africaine des droits humains, et ainsi asseoir leurs dictatures.
(Cf. le livre « Des droits qui dérangent ?, « , édité sur Amazon, en version digitale et en version papier : https://urlr.me/DHvmnJ )